Nous avons donc repris la question à la base, en examinant d’abord tous les dispositifs existants, puis en cherchant de quelle manière nous pourrions sortir des impasses auxquelles ils conduisent tous, en l’état actuel des choses. Notre objectif n’a pas été de proposer un « dispositif » alternatif, mais d’identifier les conditions de possibilité d’activités philosophiques dignes de ce nom pour parvenir à des pratiques sérieuses, encadrées professionnellement, et non conflictuelles.
La contribution d’Anne Lalanne s’adresse plus spécialement aux professeurs des écoles et évite soigneusement la notion de « débat philosophique », pour lui substituer celle de « débat réflexif », principalement dans le cadre de l’EMC. Elle montre quel outils d’analyse philosophique peuvent être mobilisés dans ce cadre par des professeurs de écoles qui n’ont pas de formation philosophique.
Les contributions des deux professeurs de philosophie de Toulouse, Peggy Saule et Nicolas Laurens, s’adressent plutôt aux professeurs de philosophie qui souhaiteraient intervenir en école ou en collège, et propose des modalités d’adaptation pédagogique propres à ces publics.
Il va de soi que ce travail ne prétend pas être un aboutissement, mais se présente simplement comme une première esquisse que nous livrons à la discussion collégiale.
Nous espérons que cela suscitera une réflexion collective sur ce problème, qui se pose dans la durée, compte tenu des attentes de nombreux professeurs des écoles et aussi de nombreuses familles, sans parler de professeurs de philosophie qui, pour diverses raisons, souhaitent pouvoir organiser des activités philosophiques avec des élèves avant le lycée.